La Balade Du Petit-Louis

Article initialement paru dans le journal communal de Meyrin n°150

http://www.meyrin.ch/jahia/webdav/site/meyrin/shared/documents/Secrétariat général/Mars 2013 No 150.pdf

Une recherche de grands espaces.

Petit-Louis habitait à l’avenue Sainte-Cécile. Par un froid matin de janvier, il décida d’aller voir ailleurs. Comme ça, tranquillement, sûr de lui, sans déranger personne. PetitLouis venait du Sud de la planète, comme ces parents et grands-parents, bref toute une génération d’immigrés, de voyageurs, de globe-trotters qui, un beau jour, se sont arrêtés à Meyrin. Pourtant il était bien chez lui, il savourait de bons petits plats et Léa était très gentille. Mais voilà, il avait toujours les yeux fixés sur l’horizon : qu’y avaitil donc là-bas, au loin, parmi tout ce bleu et ce vert ? Des arbres, des buissons, des feuilles ? Et l’eau et le sable ? Et la curiosité l’emporta. Comme elle avait aussi emporté, un jour, Marco Polo et tant d’autres explorateurs.

Alors il se mit en mouvement… et marcha, marcha. Le chemin devenait de plus en plus ardu et difficile. À un moment, il eut peur. Tout s’accrochait à sa peau et il ne comprenait plus ce qui lui arrivait, mais il avançait toujours. Courageux Petit-Louis ! Il réussit même à sortir la tête de ce fatras de « choses » inconnues qui le blessaient, il ouvrit les yeux et regarda devant lui. Il était tellement fatigué, il se traînait… et puis, soudain, un obstacle apparut… dépouillée de son joli papier autocollant, bleu et vert, se dressait la vitre du terrarium !

Pauvre petit python aventureux ! Tu auras toujours ma sympathie !

Léa le découvrit le soir et elle fut à la hauteur, comme d’habitude. Dans sa main affectueuse, il se tenait tranquille ; le vété- rinaire lui fit une piqûre et lui enleva peu à peu les morceaux de papier collés à sa jolie peau de serpent… Le temps passa et comme dans toutes les histoires heureuses, PetitLouis continua sa vie à l’avenue Sainte-Cé- cile (pour le moment toutefois).